A la veille d'une rentrée où la crise sanitaire continue d'être réelle, le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" continue de repérer de nouvelles situations de traite et réfléchit au "monde d'après" .
Avant et pendant l'été 2020, le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" a travaillé avec le Ministère de l'Intérieur le plan qu'il prépare pour " renforcer la prise en compte des vulnérabilités des demandeurs d'asile et des réfugiés , tout au long de leur parcours" afin que la traite des êtres humains y soit bien présente dans toutes ses dimensions (exploitation sexuelle, travail forcé, contrainte à commettre des délits, mariage forcé ou servile, obligation à mendier...). Les deux dernières réunions de juillet ont été annulées mais les associations espèrent que l'échange reprendra prochainement entre ministère de l'intérieur, autres ministères concernés, mission contre la traite MIPROF, autres institutions et associations.
Le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" poursuit aussi le suivi de la mise en oeuvre (ou non) des recommandations du Comité des droits de l'enfants de l'ONU en 2016 concernant la Convention Internationale des droits de l'Enfant. Il a transmis fin juin au Comité des droits de l'enfant de l'ONU son analyse. (voir un des articles d'Actualité du mois de juillet)
Plusieurs associations du Collectif ont eu l'occasion de participer à la première évaluation du Plan de lutte contre les violences faites aux enfants d'Adrien Taquet ; le fait que la traite sous toutes ses différentes formes soit absente du Plan a été évoquée, mais ce n'était visiblement pas une priorité affichée par le Plan. Une rencontre prévue en septembre au Ministère des Affaires sociales devrait permettre de mettre l'accent sur les différentes formes d'exploitation (travail, mariage forcé, obligation à mendier, contrainte à commettre des délits...).
Même si le contexte actuel nous amène à patienter un peu, le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" rappelle sa proposition, transmise à l'Elysée, pour que les films #INVISIBLES et #DEVENIR soient présentés aux membres du gouvernement concernés afin de donner des moyens au Plan national d'action contre la traite d'être mis en oeuvre. En effet, si l'on constate une avancée sur le fait que la traite des êtres humains soit reconnue comme une réelle question dans différents ministères il apparaît souvent que dans les faits, la seule forme d'exploitation prise en compte est l'exploitation sexuelle alors qu'il y a d'autres formes : esclavage domestique, mendicité forcée, obligation à commettre des délits, travail forcé, mariages forcés, ... et que les hommes et les enfants victimes de traite ne sont souvent pas bien pris en compte dans les politiques actuelles.
Contact : genevieve.colas@secours-catholique.org - 06 71 00 69 90
N'hésitez pas à nous transmettre vos réactions, propositions pour prévenir et lutter contre la traite des êtres humains.