Le 30 juillet marque la journée mondiale des Nations unies contre la traite des personnes. Cette journée a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/68/192 en 2013. Les États membres des Nations unies ont déclaré qu'une telle journée était nécessaire pour sensibiliser à la situation des victimes de la traite des êtres humains et pour la promotion et la protection de leurs droits.
Le thème de cette année est axé sur le rôle de la technologie en tant qu'outil pouvant à la fois favoriser et entraver la traite des êtres humains.
Avec l'expansion mondiale de l'utilisation de la technologie - intensifiée par la pandémie de COVID-19 et le déplacement de notre vie quotidienne vers des plateformes en ligne - le crime de traite des êtres humains a conquis le cyberespace.
L'internet et les plateformes numériques offrent aux trafiquants de nombreux outils pour recruter, exploiter et contrôler les victimes, organiser leur transport et leur hébergement, faire de la publicité pour les victimes et atteindre des clients potentiels, communiquer entre eux et dissimuler les produits du crime - et tout cela avec une rapidité, une rentabilité et un anonymat accrus.
En outre, la technologie permet à ces criminels d'opérer à l'échelle internationale dans plusieurs juridictions et d'échapper plus facilement à la détection.
- Les trafiquants utilisent les médias sociaux pour identifier, préparer et recruter des victimes, y compris des enfants ;
- Les courriers électroniques et les services de messagerie sont utilisés pour exercer une contrainte morale sur les victimes ;
- Les plateformes en ligne permettent aux trafiquants de faire largement la publicité des services fournis par les victimes, y compris le matériel photographique pour enfants.
Les situations de crise peuvent également intensifier ce problème.
Les criminels profitent du chaos, du désespoir et de la séparation des personnes - en particulier des femmes et des enfants - des systèmes de soutien et des membres de leur famille.
Pour les personnes en déplacement, les ressources en ligne peuvent devenir un piège, notamment lorsqu'il s'agit d'organiser des voyages frauduleux ou de proposer de fausses offres d'emploi ciblant des groupes vulnérables.
Toutefois, l'utilisation de la technologie offre également de grandes possibilités.
- Le succès futur de l'éradication de la traite des êtres humains dépendra de la manière dont les services de police, les systèmes de justice pénale et d'autres acteurs pourront tirer parti de la technologie dans leurs interventions, notamment en facilitant les enquêtes pour faire la lumière sur le modus operandi des réseaux de traite, en améliorant les poursuites grâce aux preuves numériques pour alléger la situation des victimes dans les procédures pénales et en fournissant des services de soutien aux survivants.
- Des activités de prévention et de sensibilisation à l'utilisation sûre de l'internet et des médias sociaux pourraient contribuer à atténuer le risque que des personnes soient victimes de la traite en ligne.
- La coopération avec le secteur privé est importante pour exploiter l'innovation et l'expertise en vue de développer des solutions technologiques durables pour soutenir la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains.
Le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" , à travers ses associations membres, lutte contre la traite sur internet :
- http://www.contrelatraite.org/traite_et_internet
- http://www.contrelatraite.org/sites-annonces
- http://www.contrelatraite.org/sensibilisation_mineurs