Le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger (119) accueille 24h/24 et 7 jours/7 les appels concernant des situations de maltraitance sur mineurs. Depuis 2023, il a mis en place un dispositif dédié à l’exploitation sexuelle des mineurs. Il repère des enfants victimes qui sont parfois ensuite accompagnés par des associations du Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains".
Début de l'infographie
Le dispositif du 119
- Un accueil téléphonique 24h/24 et 7jrs/7
- Un formulaire de demande sur Internet
- Un chat destiné aux mineurs
- 10 professionnels de l’accueil téléphonique pour prendre les appels et les orienter vers les professionnels du plateau d’écoute selon la situation.
- 45 professionnels (psychologues, juristes, travailleurs sociaux) prenant en charge les appels concernant les cas de maltraitance des enfants
- 2 assistants socio-éducatifs spécialisés dans l’accompagnement des situations d’exploitation sexuelle de mineurs
Ces derniers ont pour missions :
- De recueillir la parole des appelants
- D’apporter leur soutien aux appelants et à l’entourage de la victime
- De les accompagner dans les démarches juridiques
- De les orienter vers des dispositifs locaux en mesure d’accompagner les victimes
- D’alerter les services de protection de l’enfance et / ou de solliciter les professionnels en lien avec le mineur et sa famille
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Soutenir et accompagner le mineur et son entourage
L’avènement des réseaux sociaux a considérablement facilité la mise en relation des auteurs et des victimes d’exploitation sexuelle. Aujourd’hui, ce phénomène touche tout milieu social, et en particulier des jeunes filles mineures, en difficulté dans la société.
Les exploiteurs, qui sont souvent des proches, voir des petits amis, utilisent cette vulnérabilité pour séduire la personne en la valorisant et en lui faisant miroiter une forme d’ascension sociale à travers la prostitution.
De ce fait, les mineurs victimes d’exploitation sexuelle, sous l’emprise psychologique des auteurs et du système dans lequel ils sont, n’ont pas conscience d’être des victimes. Ce sont donc majoritairement des tiers, comme les parents de la victime, un membre de la famille proche, ou un professionnel de la protection de l’enfance qui alertent le 119 sur la situation.
Les appelants sont souvent désemparés et ont besoin de conseils sur la façon de gérer la situation pour favoriser la sortie d’exploitation et la prise en charge de la victime.
C’est un processus délicat, qui nécessite l’adhésion de la victime au dispositif d’accompagnement qu’on lui propose, en sachant que les fugues ou les rechutes sont fréquentes dans les cas d’exploitation sexuelle. C’est pourquoi l’entourage a besoin de soutien et de conseil afin d’apporter la meilleure aide possible à la victime dans la perspective de sa sortie d’exploitation.
Favoriser la collaboration entre les dispositifs d’accompagnement du territoire
En cas de repérage d’une situation d’exploitation sexuelle de mineur, une prise en charge minimum doit pouvoir être mise en place très rapidement. Elle nécessite une coopération étroite entre les services sociaux, les autorités judiciaires, les services de soin, les institutions et les associations, afin de créer un parcours d’accompagnement adapté à chaque situation.
C’est dans cet esprit que le 119, en lien avec les institutions, les services départementaux, les ministères et les associations, œuvre également à la coordination entre les dispositifs du territoire ainsi qu’à leur évolution au regard des besoins identifiés sur le terrain.
Sensibiliser et former des professionnels
Afin de toujours mieux identifier, prendre en charge et orienter les mineurs victimes d’exploitation sexuelle, il est nécessaire de former les professionnels en lien avec ce public.
C’est pourquoi le 119 mène également des actions de sensibilisation auprès de ses partenaires professionnels (services sociaux, autorités judiciaires…) sur les spécificités de la gestion des situations d’exploitation sexuelle et collabore à leurs actions de prévention auprès des jeunes.
Article écrit en collaboration avec Pascal Vigneron, directeur du Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger (SNATED-119)
