Malgré le fait que l’esclavage soit interdit en Libye, la traite des êtres humains y est encore très présente. L’économie criminelle se développe et prospère dans un contexte favorable à l’exploitation des migrants, ce qui rend extrêmement compliquée la lutte contre ce phénomène.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est plongé dans une guerre civile alimentée par le conflit entre le Gouvernement d’union nationale et les autorités alliées du maréchal Khalifa Haftar.
Les gangs criminels profitent de ces conditions pour se développer en ciblant et exploitant les plus vulnérables.
L’exploitation du pétrole attire la main d’œuvre africaine.
Dans ce contexte, la traite et le trafic d’êtres humains se développent au détriment des migrants qui sont exploités et utilisés comme de la marchandise destinée à enrichir les réseaux.
Des conditions de migration inhumaines
La Libye est pour les migrants la porte d’entrée vers l’Italie et donc l’Europe. Les passeurs monnaient le passage pour des sommes de plus en plus élevées.
Les conditions de voyage sont terribles. Nombreux sont ceux qui ne survivent pas à la traversée du désert ou de la méditerranée.
En traversant la Libye, les migrants, vulnérables et non protégés sont exposés aux milices. Celles-ci vivent du trafic d’humains en les revendant à des exploiteurs ou en rançonnant les familles.
Les cargaisons de migrants sont pour elles de véritables proies, sources de revenus sur un marché très lucratif.
Des migrants réduits en esclavage
Devenus de véritables marchandises pour les passeurs et les milices, les migrants peuvent être cédés à des centres de détention clandestins, survivant dans des conditions de vie inhumaines.
Ces centres sont de véritables plateformes de distribution d’êtres humains destinés à la traite. Les détenus sont alors loués pour être exploités dans des fermes, sur des chantiers, ou encore vendus à de riches particuliers.